© Pixabay, Pexels
Pourquoi le choix du contreplaqué ?
Par définition, le contreplaqué de bambou consiste en un empilement de plaques de bambou relativement fines appelées plis, collées entre elles, à fibres opposées. Mais pourquoi est-il intéressant pour un tel projet ?
Premièrement parce qu’il correspond bien à la philosophie architecturale du voilier, le projet SoBoo 650 se voulant simple de mise en œuvre et accessible. En effet, l’usage de panneaux en contreplaqué dans l’architecture navale permet des constructions relativement aisées et rapides, y compris pour les amateurs. L’architecte naval Jean-Pierre Villenave, auteur du hors-série n°27 « La construction moderne et classique du bateau en contreplaqué », réalisé pour la revue Loisirs Nautiques, vante les nombreuses qualités de ce matériau qu’il qualifie de « léger, solide et facile à entretenir ».
Par ailleurs, dans le nautisme, l’usage d’un adhésif ou d’une résine est problématique. Ces composants sont non recyclables et non écologiques mais inévitables dans la construction navale… Le projet SoBoo 650 n’en fait pas exception, mais souhaite toutefois minimiser l’usage de cet adhésif. Dans cette optique, le contreplaqué de bambou apparaît comme la bonne solution puisqu’il nécessite un taux massique de résine relativement faible. Les études faites sur un matériau similaire par l’association SEAtizens-Watever montrent que les proportions en masse de résine utilisée varient entre 15 et 25% ce qui est faible par rapport aux unités construites en composite ou biocomposite qui affichent des proportions en masse de résine de l’ordre de 50%.